Maréchal de Finlande (1867-1951). Héros de l'indépendance finlandaise, c'est à Glion qu'il rédige ses Mémoires.
Celui qui devait devenir l'homme-clé de l'indépendance finlandaise fut d'abord officier de cavalerie au service du Tsar Nicolas II à St-Pétersbourg. Après la Révolution de 1917 il sut agir pour transformer la modeste autonomie du Grand-Duché de Finlande en une pleine indépendance.
Mais comme son principal appui lui était venu d'Allemagne, son pays se trouva en 1939 du mauvais côté de la barrière.
Quand les Russes attaquent, il organise avec génie la résistance en Carélie. L'invasion allemande mettra un terme à l'agression russe, mais entraînera fatalement dans le sillage de Hitler une Finlande qui risquera de le payer cher en 1944. Une fois encore Mannerheim, maréchal depuis 1941, se dévoue: il accepte la présidence du pays pour mener et menera avec succès les difficiles discussions de l'armistice.
En 1946 il cesse toute activité politique. Il a 79 ans et sa santé décline. Une fondation lui offre des séjours de plus en plus longs à la clinique Val Mont de Glion, où il rédigera ses Mémoires. Chaque jour, quand il a bien travaillé, il remonte à pied la route de Glion, emmitouflé dans sa houppelande, et va s'offrir un chocolat chaud à la confiserie Steffen. Il décède le 27 janvier 1951 à l'Hôpital cantonal de Lausanne et une stèle dressée dans le jardin du port de Territet rappelle sa mémoire.
(adapté d'un texte d'Evelyne Lüthi-Graf, archiviste de Montreux, rédigé pour le site officiel de la ville)