Philosophe et écrivain suisse (1712-1778). Son roman La Nouvelle Héloïse a pour cadre Clarens et Montreux lui doit sa renommée romantique.
Ce Genevois, orphelin de mère, s'instruisit en autodidacte. A 16 ans, il fuit sa ville natale et son dur maître d'apprentissage; il croit trouver auprès de Mme de Warens la «maman» qu'il n'a pas connue. Tour à tour laquais, précepteur, secrétaire, pédagogue, musicien, il a le mérite, dans ses écrits passionnés, de remettre la nature à l'honneur: il est un des premiers à décrire avec admiration un paysage de haute montagne.
Son roman épistolaire «La Nouvelle Héloïse» au ton si neuf, qui a pour cadre Montreux-Clarens, s'illustra par un succès européen. Rousseau engagea ses lecteurs à découvrir de leurs propres yeux les paysages et les bosquets où s'étaient aimés Julie et St-Preux, sans pour autant situer précisement les lieux. Montreux lui doit sa renommée romantique.
«Quand l'ardent désir de cette vie heureuse qui me fuit, et pour laquelle j'étais né, vient enflammer mon imagination, c'est toujours au Pays de Vaud, près du lac, dans ces campagnes charmantes qu'elle me fixe. Il me faut absolument un verger au bord de ce lac, et non pas d'un autre; il me faut un ami sûr, une femme aimable et un petit bateau. Je ne jouirai d'un bonheur parfait sur la terre que quand j'aurai tout cela.»
(adapté d'un texte d'Evelyne Lüthi-Graf, archiviste de Montreux, rédigé pour le site officiel de la ville)